Foire aux questions

Les entreprises canadiennes visées par l’Initiative sont probablement de petite taille et n’ont pas été approchées par les investisseurs de manière significative ou coordonnée. Par conséquent, l’entreprise canadienne moyenne avec laquelle nous travaillons sera à un stade plus précoce de son évaluation stratégique, de sa gestion des risques, de sa gouvernance et de ses divulgations liées au changement climatique. L’approche canadienne en matière d’engagement est généralement basée sur un dialogue actif entre l’entreprise et l’investisseur, et sur des conseils de l’investisseur concernant ses attentes ou son soutien pour l’adoption de pratiques de pointe. Le Canada a fait ses preuves en matière d’engagement auprès de la direction et des conseils d’administration ; ce programme les prendra tous deux en compte, selon l’entreprise et l’objectif d’un engagement particulier.

Les investisseurs doivent s’attendre à ce que les entreprises définissent des mesures de responsabilisation à court terme (c.-à-d. des cibles provisoires) qui leur donnent l’assurance que leurs engagements à moyen et à long terme seront respectés. Il pourrait s’agir de divulgations telles que les indicateurs du prochain indice de référence net zéro des entreprises d’Engagement climatique Canada : les objectifs de réduction des émissions à court et moyen terme, les stratégies de décarbonisation détaillées expliquant les changements que l’entreprise prévoit apporter pour respecter ses engagements, ainsi que les changements apportés aux structures de rémunération des dirigeants pour les inciter à respecter ces engagements.

En mai 2021, ECC a finalisé un rapport contenant des recommandations logistiques et techniques pour une approche canadienne connexe à CA100+. Ces recommandations comprenaient une méthodologie pour hiérarchiser les entreprises en matière d’engagement. La liste a été initialement construite avec les 40 premiers émetteurs déclarés ou estimés sur le TSX au moment de l’analyse (21 octobre 2021). Cette évaluation comprenait divers ensembles de données qui regroupaient les entreprises selon la Norme de classification industrielle mondiale (Global Industry Classification Standard, ou GICS) et le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).

Les suggestions faites par les membres du Comité technique et les participants à ECC ont été prises en compte. Les entreprises figurant sur la liste des priorités révisée ont été classées en fonction de leurs émissions de GES telles que rapportées par MSCI. La sélection des entreprises permet de regrouper stratégiquement les entreprises comparables dans les secteurs qui sont essentiels à la décarbonisation de l’économie canadienne. Ces cohortes créent des occasions pour des récits d’engagement thématiques (par exemple, la transition vers la neutralité carbone dans les entreprises pétrolières et gazières, la transition énergétique nette zéro parmi les services publics, la réduction des émissions de niveau 3 le long de la chaîne de valeur des détaillants alimentaires, etc.) La liste est composée des secteurs suivants : 1. Pétrole et gaz – 10 entreprises (25 % de toutes les entreprises de la liste des priorités) ; 2. Services publics 8 entreprises (20 %) ; 3. Mines 8 entreprises (20 %) ; 4. Agriculture et agroalimentaire 5 entreprises (12,5 %) ; 5. Transport – 3 entreprises (7,5 %) ; et 6. Autres (matériaux, produits industriels et produits de consommation discrétionnaire) – 6 entreprises (15 %).

Les sociétés canadiennes ont souvent des structures complexes et un niveau élevé de diversification au sein de leurs propres secteurs d’activité. Les entreprises ne s’intègrent souvent pas directement dans ces systèmes de classification. Au lieu de cela, des efforts ont été déployés pour regrouper les entreprises dans des secteurs susceptibles de faire face à des risques et opportunités similaires liés au climat. Ces efforts de regroupement ont également été adoptés pour s’assurer que les équipes d’investisseurs étaient en mesure d’engager des entreprises ayant des activités similaires ou qui font face à des circonstances similaires liées à leur transition vers la neutralité carbone.

Chaque entreprise ciblée par ECC a reçu une communication initiale décrivant les attentes d’ECC. Nos équipes d’engagement ont commencé leur travail avec 25 de ces entreprises en juin et juillet. Les 15 autres entreprises sont approchées à l’heure actuelle ou le seront au début de l’automne.

Les participants à ECC sont encouragés à suivre une série de principes de collaboration (ci-dessous) qui sont destinés à servir de guide pour la façon dont ils travailleront ensemble.

  • Pas de surprises – Les participants doivent communiquer tôt et souvent avec les autres participants qui engagent un dialogue avec la même Liste des priorités, si des interventions alternatives sont prévues, afin de s’assurer que toute action est pleinement prise en compte et sert à amplifier plutôt qu’à diviser ;
  • Respecter les différentes perspectives – Les participants doivent prendre le temps de comprendre les différentes perspectives, approches et limites. Ils devraient également chercher des moyens de rendre les différentes approches complémentaires ;
  • Faire confiance aux objectifs – Les participants doivent rester concentrés sur les résultats qu’ils cherchent à atteindre et se rappeler que tous les participants ont souscrit aux mêmes objectifs (et ont une responsabilité mutuelle).

Les investisseurs doivent également fournir des rapports d’avancement trimestriels (confidentiels) à ECC en utilisant un cadre simplifié fourni par le Programme. Les rapports comprendront, au minimum, des informations sur la sensibilisation à l’engagement au cours de la période de référence, la correspondance reçue, les réunions tenues, et tout progrès par rapport aux objectifs d’engagement. Les rapports peuvent également identifier les défis et d’autres informations pertinentes pour aider à l’élaboration de la stratégie globale d’ECC. Au fur et à mesure que les sociétés de la Liste des priorités prendront des engagements publics, ECC pourrait rendre compte publiquement de ces progrès.

ECC cherche à protéger la vie privée des participants. Les participants peuvent divulguer les entreprises avec lesquelles ils s’engagent dans le cadre de l’Initiative, ainsi que les groupes de collaboration auxquels ils participent, à leur propre discrétion. Cependant, ils doivent d’abord obtenir l’autorisation explicite de chaque Participant concerné avant de divulguer ce qui suit :

  • Participants assignés en tant que Participant principal à un groupe d’engagement collaboratif ;
  • Noms et identités des autres participants à un groupe d’engagement collaboratif ;
  • Les sociétés de la Liste des priorités engagées dans un dialogue avec d’autres participants ; et
  • Toute autre participation que d’autres participants pourraient avoir dans ECC.

Bon nombre des principaux propriétaires et gestionnaires d’actifs du Canada recherchent une approche collaborative pour soutenir le secteur des entreprises dans l’économie en transition. Alors que nous nous dirigeons vers un monde à émissions nettes nulles, il est primordial d’engager un dialogue constructif avec les principaux émetteurs pour assurer le succès de la transition du Canada vers une économie neutre en carbone et la prospérité à long terme des collectivités canadiennes. Les rencontres permettront d’informer les conseils d’administration et les hauts dirigeants des entreprises sur les préoccupations et les attentes de la communauté financière en ce qui concerne la transition vers une économie à faible émission de carbone, afin de stimuler le changement organisationnel. Grâce à ces engagements, les sociétés émettrices seront encouragées à réaliser ce qui suit : 1) Définir la responsabilité et la surveillance des risques et des opportunités liés au changement climatique ; 2) Développer une feuille de route claire ancrée dans des stratégies globales pour réduire leurs émissions de GES à travers leurs chaînes de valeur ; 3) Fixer des objectifs mesurables pertinents pour leur secteur ; 4) Divulguer leurs données climatiques en s’alignant sur la meilleure norme du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD) ; et 5) Aligner les activités de plaidoyer, y compris celles menées par les associations industrielles, avec les objectifs de l’Accord de Paris.

ECC a été mis sur pied avec l’objectif de se concentrer sur les secteurs à fortes émissions de carbone afin d’encourager les entreprises de ces secteurs à renforcer leur résilience aux changements climatiques tout au long de la chaîne de valeur, conformément à l’engagement du Canada à l’égard de l’Accord de Paris sur le changement climatique. S’il est compréhensible que les entreprises aient des structures commerciales complexes, l’objectif ultime de leurs stratégies de décarbonisation doit garantir que, dans leur ensemble, elles seront en mesure de remplir les conditions d’un scénario à 1,5 degré. Par conséquent, les investisseurs s’attendront à voir des plans d’action pour le climat qui décrivent une stratégie globale et les contributions de toutes les activités de l’entreprise qui aideront à éliminer les émissions de GES d’ici 2050.

Cette FAQ a été mise à jour en juillet 2022 pour refléter les informations les plus récentes à propos d’Engagement climatique Canada (ECC).

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